في معنى بسيطة

بشيطتا

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الترجمة البسيطة أو البشيطتا (بالسريانيةܣܘܪܝܝܐپَشيطتا)، هي أقدم ترجمة للتناخ والأناجيل إلى السريانية وهي لا تزال النسخة الرسمية المستعملة لدى مختلف الكنائس السريانية حتى اليوم.[1][2][3] تعود أصل التسمية "بشيطتا" إلى كون الترجمة مكتوبة بلغة بسيطة سهلا الفهم بعكس غيرها من التراجم اليونانية.

التاريخ[عدل]

يعود أصل هذه الترجمة للأناجيل إلى مدينة الرها السريانية والتي نشأت بها مسيحية تختلف عن تلك التي تطورت في العالم الروماني اليوناني والتي تأثرت بالفلسفة اليونانية القديمة. وبحسب مار أداي (400 م) فإن الكنيسة السريانية القديمة كانت تستعمل الدياسطرون في قراءتها للإنجيل في القرن الثاني وهذه الترجمة كانت معروفة بتعقيدها ما دعا السريان إلى عمل ترجمة بسيطة ومفهومة من قبل عامة الشعب بمملكة الرها فتمت ترجمة أجزاء من الأناجيل الأربعة وكتب الأنبياء بالتناخمن الترجمة السبعينية إلى السريانية.


Peshitta

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La Peshitta (syriaque (araméen) : ܦܫܝܛܬܐ) est la plus ancienne traduction syriaque de l'Ancien et du Nouveau Testament. L'Ancien Testament de la Peshitta a été traduit de l'hébreu. À l'exception du Diatessaron, le Nouveau Testament de la Peshittaa été traduit du grec (bien que cela soit contesté par quelques chercheurs).

La sixième béatitude (Matthieu 5:8) d'une bible en syriaque oriental (Peshitta).
Tuvayhon l'aylên dadkên blebhon: dhenon nehzon l'alâhâ.
« Heureux ceux qui ont le cœur pur, car ils verront Dieu ! »

La dénomination « Peshitta »[modifier | modifier le code]

Le terme « Peshitta » est dérivé du syriaque mappaqtâ pšîṭtâ (ܡܦܩܬܐ ܦܫܝܛܬܐ), qui signifie littéralement « version simple ». Toutefois, il est également possible de traduire pšîṭtâ par « commun » (vulgate ; qui est faite pour tous), ou par « directe », mais la traduction habituelle est « la simple ». Son homologue arabe est البسيطة Al-Basîṭah, qui veut également dire « le simple ».
Peshitta s'oppose clairement à l'Hexapla d'Origène, mettant en correspondance plusieurs versions de la Bible1. L'œuvre d'Origène, qui comportait quatre colonnes de différentes traductions en grec, une colonne de la Bible en hébreu et une colonne où le texte hébreu était translittéré en caractères grecs, a en effet été traduite en syriaque au viie siècle. On ignore de quand date le terme « Peshitta » ; il apparaît pour la première fois chez Moïse Bar Képha, puis chez Bar-Hebraeus(xiiie siècle)2,1.
Le syriaque est un dialecte, ou un groupe de dialectes, appartenant à l'araméen. Le nom « Peshitta », transcrit de l'alphabet syriaque en alphabet latin, a été écrit de différentes façons : PeshittaPshittaPšittâPshittoFshitto. Elles sont toutes acceptables, mais « Peshitta » est l'orthographe la plus classique.

Datation de la traduction en syriaque[modifier | modifier le code]

Toutefois la version syriaque de la Bible est bien plus ancienne que la dénomination "Peshitta", ainsi Méliton de Sardes, qui vivait au iie siècle, parle d'une version syriaque de l'Ancien Testament. Méliton de Sardes s'était rendu en Palestine pour effectuer des recherches sur la Bible hébraïque, vers l'année 1703. La future Peshitta est aussi souvent mentionnée par les Pères de l'Église du ive siècle, comme saint Augustin, saint Jean Chrysostome et d'autres. Il en est de même pour Éphrem le Syrien qui naquit à Nisibe et vécut à Édesse au ive siècle1.

Origines[modifier | modifier le code]

Quasiment toutes les affirmations concernant la paternité de la Peshitta et l'époque ou le lieu de son origine sont l'objet de controverses parmi les chercheurs4. Pour différentes traditions juives ou chrétiennes, la Peshitta aurait été traduite sur l'ordre d'Abgar V (mort vers 50). C'est dans les décennies suivantes qu'apparaît aussi le Targoum Onkelos. En fait, il s'agit plutôt de l'époque à laquelle les textes juifs qui constitueront la bible par la suite, ont commencé à être traduits en syriaque (dialecte de l'araméen). Des recherches ont montré que la version syriaque, même celle de l'Ancien Testament, n'a été faite ni par un traducteur unique, ni à un moment donné, mais que la traduction de tous les textes s'est prolongée pendant plusieurs siècles.
Selon la Jewish Encyclopedia, « la tradition qui relie cette traduction avec Abgar, roi d'Édesse, est la plus probable1. » D'après l'historien chrétien Bar-Hebraeus, Abgar aurait envoyé des hommes en Palestine pour traduire la Bible en syriaque5. Le point de vue dominant dans la tradition chrétienne occidentale antique est que le roi Abgar d'Édesse — contemporain de Jésus — a commandité la traduction6. Pour autant Théodore de Mopsueste (ive siècle) déclare que le traducteur de la version en syriaque est inconnu6. Au siècle suivant, Philoxène de Mabboug fournit deux noms pour la version qu'il utilise: Symmaqueet Aquila6. Ce dernier renvoie probablement à Onquelos — déformation du nom Aquila dans le Talmud — florissant dans la génération qui suit Abgar V, plutôt qu'à Aquila de Sinope, qui a traduit la Bible hébraïque en grec une ou plutôt deux générations plus tard. Toutefois, le Targoum Onkelos en araméen ne concerne que la Torah, c'est-à-dire les cinq premiers livres de la Bible et ces auteurs des ive – vie siècle parlent d'une version complète de la Bible en syriaque. Dans la tradition chrétienne orientale antique, le point de vue dominant est que cette traduction aurait été faite par Marc l'évangéliste7, donc aussi au ier siècle après les années 30.
Au viie siècleJacob d'Édesse attribue l'origine de la Peshitta aux efforts d'Abgar « le croyant » roi d'Édesse, associé à Addai l'apôtre (Thaddée d'Édesse), dont il est dit qu'ils ont envoyé des savants en Palestine pour traduire la Bible en syriaque8,4. Les cinq premiers livres de la Bible (la Torah) pourraient avoir été traduits sous les ordres du roi Abgar. Pour la Jewish Encyclopedia, Wichelhaus9 fut le premier à identifier Abgarus (Abgar) avec Izatès, roi d'Adiabène. L'argumentation de Wichelhaus est fondé sur le récit concernant Abgar donné par Moïse de Khorène10. Toutefois cette identification est contestée. Des indications de ces historiens antiques, on peut retenir que les Monobaze et les Abgar étaient deux dynasties très proches, mais l'identification d'Abgar V avec Izatès II n'est pas reprise par les historiens. Pour la Jewish Encyclopedia, ces sources sont en accord avec ce qu'écrit Flavius Josèphe lorsqu'il dit qu'Izatès a envoyé ses cinq fils à Jérusalem pour étudier l'hébreu et recevoir une éducation juive11,10.
Une partie des critiques estiment que le Targoum de Job découvert dans la grotte 11 près des ruines de Qumrân est le même que celui qui selon le Talmud (Shabbat XIII, 2) aurait été interdit par Gamaliel l'Ancien au milieu du ier siècle« à cause de certaines difficultés relevant de la déviance12. » Même si cette identification est disputée, le manuscrit retrouvé près de Qumrân indique que certains livres de la Bible hébraïque avaient été traduits en araméen12 avant l'an 70.

Influence de la Septante[modifier | modifier le code]

Le travail de traduction a continué jusqu'au ive siècle. Au temps d'Ephrem le Syrien toute la Bible avait été rendue en syriaque.
Selon la Jewish Encyclopedia, la Peshitta a été traduite directement de l'Hébreu, conformément à la tradition juive en cours en Palestine. Mais comme cette traduction est une collection de versions populaires, il était inévitable que plusieurs parties de l'Ancien Testament soient influencées par la Septante. Dans le Pentateuque (Torah), le Livre de la Genèse est plus fortement influencé par la Septante que les quatre autres livres, pourtant cela ne prouve pas que l'ensemble du Pentateuque n'a pas été traduit par un seul homme. Si Ezéchiel et les Proverbes sont étroitement en accord avec la version juive araméenne(Targum), les douze petits prophètes quant à eux suivent la version de la Septante.
La traduction des Chroniques est en partie midrashique et semble être d'une époque beaucoup plus tardive, car elle diffère beaucoup de celle des autres livres1.

Nouveau Testament[modifier | modifier le code]


[BIBLE. N.T. Apocalypse. Polyglotte.] Gelyānā ude-Yoḥanan qaddīsha, id est, Apocalypsis Sancti Iohannis. — Lugduni Batavorum : Ex Typ. Elzeviriana, 1627.
Une des plus anciennes versions connues du Nouveau Testament est écrite en syriaque (Bible dite peshitta ou peshittô, toujours en usage dans certaines Églises orientales) datant du ve siècle. Elle aurait été traduite à partir de la version grecque écrite en Koinè, (la plus ancienne qui soit connue) par Rabbula, évêque d'Édesse (411-435), et publiée sous son autorité comme substitut au Diatessaron, un évangile écrit en syriaque (probablement à Édesse) par Tatien le Syrien, dans la seconde partie du iie siècle13.
Dans cette version du Nouveau Testament, par rapport aux versions que nous connaissons aujourd'hui, certains passages font défaut. Il manque notamment dans l'Évangile selon Luc (les versets 17 à 18 du chapitre 22) et dans les Actes des Apôtres (verset 37 chapitre 8 ; verset 34 chapitre 15 ; verset 29 chapitre 28). Ces manques sont souvent qualifiés d'omissions par les autorités ecclésiastiques. Plus que des omissions, il s'agit vraisemblablement de l'état dans lequel se trouvait le texte de référence à l'époque de Rabbula d'Édesse (mort en 435). On imagine mal comment Rabbula, qui avait justement pour mission de faire entrer le christianisme syriaque dans le cadre de l'orthodoxie de l'Église, aurait pu prendre l'initiative d'omettre ces passages, ni quels motifs aurait pu le guider. Le Nouveau Testament de la Peshitta est donc une précieuse indication sur l'état du texte de référence au ve siècle.
Rabula interdit l'usage du Diatessaron dans les églises et le remplaça par sa traduction en syriaque des quatre évangilescanoniques13.

La langue des évangiles[modifier | modifier le code]

Les plus anciens manuscrits du Nouveau Testament sont écrits en grec et datent du ive siècle. Des fragments d'évangiles en grec et en copte datant du iie siècle ont été retrouvés. Pour les spécialistes, les premières versions écrites de ce corpus ont été directement rédigées en grec. Le grec sémitisant semble être l'expression de la culture des rédacteurs et, peut-être, une indication de la région dans laquelle ces textes ont été écrits.
Dans l'évangile selon Marc, quelques mots et expressions prononcés par Jésus sont en araméen. Jésus, qui s'adressait en araméen aux Galiléens, devait cependant avoir au moins des notions d'hébreu, la langue de la Bible parlée à la synagoguecomme au Temple de Jérusalem.

Anciennes versions[modifier | modifier le code]

Il existe deux versions sans doute plus anciennes que la Peshitta :

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. ↑ a b c d et e (en) Emil G. Hirsch et M. Seligsohn, « Peshiṭta our Peshiṭto » [archive], sur Jewish Encyclopedia (consulté le18 juillet 2012).
  2.  Bar-Hebraeus, dans la préface de son Auẓar Raze, et dans son Historia Dynastiarum, éd. Pocock, p. 100.
  3.  Robin Lane FoxPaï̈ens et chrétiens: la religion et la vie religieuse dans l'Empire romain de la mort de Commode au concile de Nicée, éd. Presses Universitaires du Mirail, 1997, p.493 extrait en ligne [archive]
  4. ↑ a et b (en) Jewish Virtual Library, article Bible, § Syriac Aramaic: Peshitta and Other Versions [archive], source S. David Sperling (2nd ed.).
  5.  Bar-Hebræus, commentaire du Psaume X. Cet auteur étant arabe et originaire des environs d'Édesse, son témoignage est d'autant plus important et semble être indépendant des autres sources.
  6. ↑ a b et c Eric Tully, The Translation and Translator of the Peshitta of Hoseap. 25.
  7.  Eric Tully, The Translation and Translator of the Peshitta of Hoseap. 26.
  8.  cf. Bar Hebraeus, Commentaire du Psaume 10.
  9.  Wichelhaus, De Novi Testamenti Versione Syriaca Antiquapp.  97 et suiv.
  10. ↑ a et b (en) Emil G. Hirsch et M. Seligsohn, « Peshitta » [archive], sur Jewish Encyclopedia (consulté le 23 janvier 2011).
  11.  Flavius JosèpheAntiquités judaïques, XX, 3, § 4
  12. ↑ a et b Mimouni 2012p. 116.
  13. ↑ a et b A.S. Marmadji, Diatessaron de Tatien [archive], traduit de l'arabe, Imprimerie catholique, Beyrouth, 1935,

Sources[modifier | modifier le code]

Annexes[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Brock, Sebastian P. (2006) The Bible in the Syriac Tradition: English Version Gorgias Press LLC, (ISBN 1-59333-300-5) (en)
  • Dirksen, P. B. (1993). La Peshitta dell'Antico Testamento, Brescia, (ISBN 88-394-0494-5)
  • Moïse de Khorène (trad. Annie et Jean-Pierre Mahé), Histoire de l'Arménie, Paris, Gallimard, coll. « L'aube des peuples »,  (ISBN 2-07-072904-4).
  • Bar-Hebraeus, commentaire du Psaume X.
  • Bruce M. Metzger, The Early Versions of the New Testament: Their Origin, Transmission, and Limitations, Clarendon Press, Oxford 1977. (en)
  • (en) Emil G. Hirsch et M. Seligsohn, « Peshiṭta our Peshiṭto » [archive], sur Jewish Encyclopedia (consulté le18 juillet 2012).

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